Comment créer des villes écologiquement positives?
28 janvier 2021C’est difficile à imaginer, mais les villes ne couvrent que 3% de la surface terrestre totale de notre planète, mais elles produisent 70% de toutes les émissions de carbone. Les gratte-ciel modernes, les centres commerciaux, les véhicules, etc. contribuent tous à la grande quantité d’émissions de CO2 et à la hausse constante des températures mondiales. Les préoccupations liées au réchauffement climatique et au changement climatique étant l’un des problèmes les plus importants que nous traiterons au cours de nos générations, il est impératif que la façon dont les villes sont construites et leur fonctionnement soient abordées.
Dans le présent article, nous exposerons les trois axes prioritaires afin de maîtriser à la fois les niveaux de chaleur et les émissions de CO2. La toute première étape consiste à intégrer davantage d’arbres dans la planification actuelle de la ville pour fournir un air plus propre, la seconde est l’accent mis sur les infrastructures durables et enfin, il s’agit de construire et de créer des bâtiments verts. Ci-dessous, nous examinons ces trois points en détail et indiquons également les ressources disponibles qui pourraient le conduire à devenir une réalité.
Intégration des arbres dans les bâtiments:
L’un des moyens les plus efficaces de réduire les émissions de CO2 consiste à introduire des arbres dans la conception du bâtiment. Un arbre adulte peut également contenir environ 400 gallons d’eau et peut également contribuer à réduire la température environnante de 2 degrés, ce qui pourrait refroidir l’environnement. Cependant, la question de l’espace se pose quant à la manière dont les architectes et les ingénieurs peuvent intégrer les arbres dans leur conception alors qu’il y a déjà une pénurie d’espace. Il peut y avoir deux approches réussies pour augmenter le nombre d’arbres.
Un exemple typique est celui de «Bosco Virticale» à Milan, qui contient des centaines d’arbres et de plantes à différents niveaux. Le concept similaire de forêt virtuelle va également être adopté par Nanjing Gardens en Chine. L’autre approche consiste à créer des jardins urbains sur les toits comme dans le cas de la mairie de Chicago. Un toit vert a été installé au sommet de l’hôtel de ville et lorsque la zone environnante a été cartographiée avec une caméra thermique, la température s’est avérée inférieure de 2 ° C à celle des environs. En regardant le succès de la ville de Chicago, Toronto a adopté en 2010 une législation exigeant que les toits verts soient obligatoires sur les nouvelles constructions de plus de 2000 mètres carrés.
Les deux options ci-dessus nécessitent une planification approfondie. La technologie de construction virtuelle peut offrir un large éventail d’avantages. La modélisation des informations du bâtiment peut fournir aux architectes et aux ingénieurs un meilleur contrôle sur la phase de conception et d’exploitation. Revit peut être utilisé pour calculer la position du soleil, les conditions météorologiques, effectuer des calculs de charge, etc. Les services MEP BIM peuvent en revanche être utilisés pour réaliser des jardins urbains. Ils peuvent prendre en compte les conduits, les conditions de refroidissement et de chauffage ainsi que la mesure de l’effet des arbres et des jardins sur les toits sur l’environnement intérieur.
Routes durables :
Au cœur de nos villes se trouve notre réseau routier, peut-être la plus grande structure artificielle jamais construite. Les matériaux utilisés pour sa construction, à savoir la pierre concassée, le sable et l’asphalte, sont probablement l’un des plus gros contributeurs aux émissions de CO2. Le premier ordre de changement devrait donc commencer par les matériaux de construction. Aujourd’hui, diverses recherches sont menées sur les matériaux alternatifs. Une idée est d’utiliser du plastique refabriqué et recyclé. La nature même du plastique qui rend difficile son élimination correcte peut en fait contribuer à rendre les routes plus durables. Une autre option consiste à utiliser des panneaux solaires horizontaux qui, en plus d’être meilleurs pour l’environnement, seraient également une excellente source de production d’énergie renouvelable.
Ce ne sont pas seulement les nouvelles routes dont la construction pourrait entraîner des conséquences environnementales néfastes, mais même la reconstruction inutile des routes existantes. Les services de numérisation vers BIM peuvent être utilisés pour obtenir une représentation précise des routes et déterminer quelles routes ou réseaux doivent être reconstruits. Les données de nuages de points peuvent être utilisées pour créer des modèles 3D riches en données qui peuvent être utilisés pour calculer le volume d’effroi, la capacité du véhicule, etc. Cela pourrait aider à conserver les ressources et l’énergie qui auraient été consommées pendant la reconstruction.
Construire des bâtiments écologiques:
Peut-être que les systèmes MEP du bâtiment sont les plus gros contributeurs aux émissions de CO2. Le CVC et la foudre consomment collectivement 57% de la consommation totale d’énergie dans n’importe quel bâtiment. Tout d’abord, la conception du bâtiment doit être modifiée de manière à ce qu’il y ait plus de lumière naturelle, de circulation d’air, etc. De plus, un mauvais entretien des systèmes CVC pourrait entraîner une consommation d’énergie excessive et également exercer plus d’énergie. La gestion des installations peut être utilisée pour garder une trace appropriée de tous les systèmes MEP du bâtiment. Une autre façon de réduire les charges énergétiques consiste à mettre en œuvre des sources d’énergie alternatives comme les panneaux solaires, les éoliennes, le chauffage géothermique, etc. dans le bâtiment.
L’intelligence artificielle peut être un autre avantage supplémentaire pour réduire la consommation d’énergie. Il pourrait automatiser certaines fonctions afin de surveiller et contrôler l’utilisation de l’énergie, par exemple des lumières contrôlées par capteur qui s’éteignent dès que la personne quitte la pièce ou des robinets automatisés qui régulent le débit d’eau, etc.
Conclusion:
Au final, l’objectif est d’aller au-delà de quelques projets isolés et d’œuvrer à la construction d’une ville qui puisse se soutenir. Pour atteindre cet objectif, il faut un effort de collaboration de la part des citoyens, des décideurs politiques, du secteur de la construction et des prestataires de services énergétiques. Compte tenu de l’état actuel des choses et de la nécessité de créer des villes à net zéro, il est désormais impératif d’apporter les changements nécessaires et de les rendre rapides.
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